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Loir-et-Cher : une eau potable plutôt « bonne » mais pas encore « garantie sans pesticides »

Dans la très grande majorité des communes de Loir-et-Cher l’eau potable est classée comme bonne. Nitrates et pesticides restent un problème.

L’eau du robinet est-elle bonne en Loir-et-Cher ? L’étude menée à l’échelle nationale par l’UFC-Que Choisir, sur la base des relevés des agences régionales de santé, est plutôt rassurante.
Selon la carte interactive consultable en ligne depuis fin avril, seul un « point noir » apparaît dans le département : Vallières-les-Grandes, où la qualité de l’eau est classée comme « très mauvaise » en raison de la présence de polluants agricoles, de la famille des nitrates et des pesticides (lire ci-dessous).
Les pesticides sont également présents en trop forte concentration du côté de Briou, Lorges, Selommes, Périgny, Villemardy, Villeromain, Villefrancœur et Champigny-en-Beauce (où la qualité de l’eau est classée comme « médiocre »).
Plus au sud, Gy-en-Sologne et Billy figurent aussi dans cette classification mais du fait des nitrites. A Josnes, la qualité de l’eau est également jugée médiocre mais c’est lié ici au nickel et au sélénium.
D’autre part, l’UFC-Que Choisir attire l’attention des consommateurs sur les problèmes liés aux canalisations et signale la présence de plomb à Marchenoir ou de nickel à Soings-en-Sologne et Rougeou.
Dans toutes les autres communes du département, la qualité de l’eau est classée comme « bonne » ou « satisfaisante » sur la carte de l’UFC-Que choisir.
13.000 prélèvementsLe dernier bilan sur la qualité de l’eau potable (1) établi par l’agence régionale de santé indique que « plus de 13.000 prélèvements sont annuellement planifiés en Centre-Val de Loire, au titre du contrôle sanitaire ».
Au-delà de ces prélèvements, l’UFC-Que choisir dénonce l’insuffisance des analyses réalisées. L’association attire notamment l’attention sur le fait que « plus de 750 molécules différentes de pesticides et de leurs dérivés sont susceptibles de se retrouver dans l’eau potable ». Or seulement 206 molécules sont recherchées en moyenne, en Loir-et-Cher, comme en France. Une pétition « Pour une eau du robinet garantie sans pesticides » est lancée.
quechoisir.org (1) Publié fin octobre 2020, il concerne l’année 2019.

Des travaux seront engagés à Vallières

La commune de Vallières-les-Grandes est concernée par de trop fortes concentrations de métolachlore et d’atrazine. « L’une de ces deux molécules est rentrée dans les radars il y a deux ou trois ans mais c’est un problème bien connu. Et une décision sera prise avant la fin de l’année », explique le maire, Éric Lacroix. Il travaille avec son conseil municipal et les services dédiés (dont l’ARS et l’Agence de l’eau) à trouver la meilleure solution possible.
Elle passera par des travaux et un lourd investissement – sans doute de l’ordre de 400 à 500.000 €.
« Aujourd’hui, notre eau n’est pas conforme mais elle est potable, rappelle-t-il. D’ici fin 2022, elle sera conforme. On tient à régler ce problème avec l’entrée dans un syndicat intercommunal, ce qui sera obligatoire en 2025. »

Article paru dans la Nouvelle République 41 du 07.05.2021

 

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