Sur les 14 huiles d’olive officiellement « vierges extra » que nous avons analysées, 8 ne répondaient pas aux exigences de cette appellation, et auraient dû être vendues comme « vierges » uniquement. Une pratique bien trop fréquente.
Toujours aucune amélioration en vue au rayon des huiles d’olive. Alors que les alertes se sont multipliées, ces dernières années, concernant les fausses promesses des références vierges extra, notre nouveau test d’huiles d’olive confirme que le problème perdure. Le terme « extra » engage en effet ‒ en théorie ‒ à l’absence de défaut gustatif (le moindre petit goût de rance ou de fermenté, par exemple, est exclu) et physicochimique (aucune trace d’oxydation de l’huile n’est permise), durant toute la période de commercialisation du produit. Or, 8 des 14 références que nous avons analysées cette année présentaient ce type de défauts. Soit un taux de déclassement équivalent à celui constaté lors de notre précédent test, en 2021, et plus élevé encore que celui retrouvé en 2019 (à l’époque, 20 % des huiles testées s’étaient avérées non extra).
En 2020, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dressait le même constat : ses experts avaient conclu à une qualité insuffisante pour la moitié des 97 huiles d’olive testées. « La DGCCRF maintiendra sa pression de contrôle pour garantir la loyauté des étiquetages et sanctionner les fraudes les plus graves », déclarait alors l’administration. Mais force est de constater que ses actions ne suffisent pas.
DES PRODUITS DE BONNE QUALITÉ À PRIX RAISONNABLE
Une bonne nouvelle, malgré tout : sur les autres critères analysés (authenticité, origine géographique et contamination par divers polluants), nos résultats se montrent plutôt rassurants, et plusieurs produits à prix très raisonnables s’avèrent de bonne qualité. Rappelons enfin que si l’huile d’olive fait partie des matières grasses à privilégier, du fait des bienfaits probables de ses polyphénols (des antioxydants naturels), elle contient très peu d’acides gras oméga 3 et doit donc être utilisée en alternance avec d’autres, qui en sont beaucoup plus riches, telles que les huiles de colza, de noix et certaines huiles combinées. Pour bien choisir ces dernières, vous pouvez consulter les résultats de notre test, inédit, qui tient compte de leur teneur en acides gras et vitamines, mais aussi de leur éventuelle contamination par divers polluants.
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