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Vélo électrique – Les questions à se poser avant d’acheter un vélo électrique

Critères de choix, achat, utilisation, sécurité, entretien, recyclage… Les vélos à assistance électrique suscitent de nombreuses interrogations. Nos réponses aux questions les plus fréquentes.

Des centaines de milliers de consommateurs enfourchent désormais un vélo à assistance électrique (VAE) pour leurs déplacements quotidiens ; d’autres pensent à s’y convertir. Pas étonnant ! Le vélo électrique permet de couvrir de longues distances sans trop se fatiguer (tout en pratiquant quand même une activité physique), il libère les cyclistes des horaires et de la foule des transports en commun, les pistes cyclables et les aires de stationnement se développent… Mais avant de choisir un modèle, puis à l’usage, de nombreuses questions se posent sur les critères d’achat, l’entretien, la réglementation, la sécurité et le recyclage.

 L’achat 

1. Quels sont les principaux critères d’achat d’un vélo électrique ?

Commencez par choisir le type de vélo qu’il vous faut, notamment la position qu’il offre. Selon les modèles, le cycliste est plus ou moins incliné, sa position plus ou moins sportive. De nombreux fabricants proposent le même vélo avec un cadre ouvert, facile à enfourcher, ou fermé (avec une barre horizontale). Ensuite, le prix est un indicateur de la gamme du vélo. Un modèle premier prix (moins de 1 000 €) ne peut pas être constitué de composants de qualité. En France, en 2023, le prix moyen s’établit à 1 967 € (source Union Sport & Cycle). C’est le prix plancher pour s’assurer des freins, des pneus, un éclairage ainsi qu’un moteur et une batterie d’équipementiers sérieux. Shimano et Tektra pour les freins, Schwalbe et Kenda pour les pneus, Bosch, Yamaha et Shimano pour les éléments électriques sont autant de bons signaux. Vous retrouverez le détail des critères dans notre guide d’achat pour bien choisir son vélo électrique.

2. Pourquoi pas un vélo électrique d’occasion ou reconditionné ?

Si vous repérez un vélo sur un site de vente entre particuliers, posez les bonnes questions au vendeur : le nombre de kilomètres au compteur, l’usure des freins, des pneus, etc. Inspectez le cadre pour vérifier qu’il n’a pas subi de gros choc. Examinez aussi la batterie pour voir si elle est déjà tombée, car les chutes nuisent à sa sécurité (voir le chapitre « Sécurité »). Si le vélo n’est plus sous garantie, vous n’aurez aucun recours en cas de problème.

C’est l’une des différences majeures avec les vélos électriques reconditionnés, qui sont passés entre les mains d’un professionnel et sont garantis 2 ans au nom de la garantie légale de conformité. L’offre se développe, et il y a assurément de bonnes affaires à faire : ils sont vendus 10 à 50 % moins cher que les vélos électriques neufs ! Comme le montre notre enquête sur les vélos électriques reconditionnés, cela vaut le coup de regarder du côté de vendeurs comme Upway, Rutile Bike, Loewi, Mint Bike ou Rebike.

COMPARATIF

Comparatif Vélos électriques

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 L’entretien 

3. Quelles sont les opérations à effectuer régulièrement pour entretenir son vélo électrique ?

Inutile de faire appel à un atelier pour les petites tâches à réaliser couramment. Vérifiez la pression des pneus pour optimiser votre confort, mais aussi pour éviter de gaspiller de l’énergie au pédalage. Essuyez, dégraissez et lubrifiez la chaîne (un chiffon et deux produits suffisent : un dégraissant et un lubrifiant, évitez les produits tout-en-un). Resserrez les roues et les autres vis (porte-bagages, béquille, etc.) qui, avec le temps et à force de subir des vibrations, ont tendance à se desserrer. Il vous faudra aussi mettre à jour le logiciel qui gère le duo moteur-batterie chez un professionnel. Pour aller plus loin, lisez nos conseils pour entretenir votre vélo électrique.

4. Puis-je nettoyer mon vélo électrique avec un nettoyeur haute pression ?

Non ! Les nettoyeurs haute pression risquent d’endommager les éléments électriques (connecteurs) et mécaniques du vélo. Une éponge savonneuse, un petit rinçage à l’eau et un séchage au chiffon suffiront.

5. Quand faut-il changer la chaîne ?

En bon cycliste, vous épargnez votre moteur en utilisant bien les vitesses de votre vélo, n’est-ce pas ? Sachez qu’au bout de quelques milliers de kilomètres (les professionnels aiment dire 5 000 km, mais en réalité c’est au cas par cas), la chaîne se détend quand même, et les pignons s’usent. Le mieux est de remplacer les deux en même temps. Les réparateurs disposent d’un petit outil qui permet de vérifier l’usure de la chaîne, ils la changeront si c’est nécessaire. Quant à l’usure des pignons, elle se constate à l’œil nu.

6. À quelle fréquence dois-je faire réviser mon vélo ?

Après l’achat d’un vélo, le vendeur vous offre la première révision, qui doit survenir au bout de quelques mois d’utilisation. Ensuite, une révision annuelle permettra de procéder aux mises à jour logicielles liées aux composants électriques et de vérifier le serrage des divers éléments (direction, roues), de contrôler la fourche, le voilage des roues (serrage des rayons), le système de freinage. Le technicien pourra aussi vous aider à planifier les réparations à prévoir.

 La sécurité 

7. Mon vélo électrique peut-il prendre feu ?

Votre vélo est équipé d’une batterie, elle-même composée de cellules lithium et d’un circuit électronique. Plus que le vélo, c’est elle qui peut s’avérer dangereuse. Un choc peut entraîner un court-circuit susceptible de provoquer un incendie dont les fumées sont très toxiques, les flammes très hautes. De plus, la forme cylindrique des cellules crée un effet « missile » qui projette des boules de feu à 360°. Mieux vaut la recharger dans un garage qu’au milieu du salon. Et ne la laissez pas branchée sans surveillance (ne la rechargez pas pendant que vous dormez !). La sécurité des batteries pose question ; certaines salles de spectacles commencent même à les interdire.

8. Comment éviter le vol de mon vélo ?

Lorsque vous vous garez, l’idéal est d’attacher votre vélo à deux points fixes. Mais si vos arrêts sont courts, un seul peut suffire. Et maintenant que vous avez acheté un vélo électrique, ne lésinez pas sur l’antivol. Un conseil : ne laissez pas la batterie en place lors de vos absences, notamment s’il s’agit d’un modèle courant comme une Bosch PowerPack, PowerRack ou PowerTube, par exemple : ces modèles sont prisés des voleurs.

 La batterie 

9. De quoi dépend l’autonomie de mon vélo ?

L’autonomie d’un vélo dépend de la capacité de sa batterie, donnée en wattheures (entre 300 et 800 Wh généralement). Bien sûr, plus la capacité est importante, plus la batterie est chère. Comptez par exemple 500 € pour une 400 Wh et 600 € pour une 500 Wh. Souvent, les fabricants proposent plusieurs capacités pour un même vélo, ce qui fait varier le prix final de quelques centaines d’euros.

Ensuite, plusieurs facteurs influent sur la consommation : la topologie et le dénivelé du parcours, votre corpulence ainsi que le mode d’assistance choisi (entre le mode éco et le mode turbo, l’autonomie peut varier du simple au double).

10. Quelle est la durée de vie d’une batterie ?

Comme la batterie de votre smartphone ou de votre ordinateur, celle de votre vélo électrique est donnée pour un nombre de cycles de charge (1 000 en général) qui doit vous permettre de l’utiliser entre 5 et 10 ans.

11. Comment entretenir la batterie de mon vélo électrique ?

Pour prolonger la durée de vie de votre batterie, stockez-la dans un endroit frais et sec. Évitez les fortes chaleurs et les grands froids (un garage mal isolé, par exemple). Maintenez un niveau de charge de 40 à 60 % même quand vous ne vous en servez pas (rechargez-la de temps en temps). Évitez d’arriver à 0 % et si c’est le cas, rechargez-la rapidement afin qu’elle ne tombe pas en décharge profonde (auquel cas un passage en atelier est indispensable).

12. Que faire de ma batterie lorsqu’elle n’est plus assez performante ?

Rapportez-la en magasin. La France a mis en place dès 2017 une filière de recyclage des batteries de vélos électriques qui a déjà traité 200 000 batteries. Chacune est démontée, puis les dizaines de cellules sont extraites pour être broyées afin de séparer les différents métaux et alliages. Au final, seuls 67 % du poids de la batterie sont récupérés. Le manganèse, le cobalt, le nickel, un peu de lithium (25 %) serviront à la fabrication de nouvelles batteries. Les métaux non ferreux, le cuivre, l’aluminium (24 %) seront refondus ; les métaux ferreux (18 %) deviendront de l’acier. Et le reste, les résidus de métaux non récupérables (dont du lithium) et les plastiques (non recyclables car traités anti-inflammables), sera incinéré ou enfoui.

 Le moteur 

13. Qu’est-ce que le couple du moteur ?

Le couple, exprimé en newtons-mètres (Nm), correspond à la force de traction du moteur. Plus il est élevé, plus le moteur fournit d’assistance dans l’effort de pédalage. On pourrait parler de la réactivité du moteur : avec un couple élevé (70 à 80 Nm), un petit coup de pédale vous fait démarrer au quart de tour. Avec un couple normal (40 à 50 Nm), l’assistance est plus douce.

14. À quoi correspondent les modes d’assistance ?

En général, les moteurs offrent entre 3 et 5 modes d’assistance, du plus faible (souvent appelé éco) au plus puissant (turbo ou power). Ils correspondent au niveau d’assistance fourni par le vélo. Le mode influe sur l’autonomie de la batterie.

 S’équiper 

15. Quels sont les premiers équipements à acheter après le vélo ?

À vélo, le froid et la pluie sont redoutables, s’équiper est indispensable. Achetez un équipement pour la pluie (poncho ou pantalon et veste) et des gants, voire plusieurs paires plus ou moins chaudes. Nous vous conseillons aussi l’achat d’un casque vélo, même s’il n’est pas obligatoire pour les adultes.

16. Faire toutes ses courses à vélo, c’est possible ?

Avec un porte-bagages, des sacoches ou un panier, vous pourrez transporter sans problème vos emplettes quotidiennes. Si vous fonctionnez à la semaine pour une famille nombreuse, peut-être devrez-vous envisager un vélo cargo, conçu pour transporter davantage de volume.

 La réglementation 

17. Quelle est la vitesse maximale autorisée avec un vélo électrique ?

La vitesse maximale autorisée avec un vélo électrique est celle imposée par le Code de la route (20 à 50 km/h en ville, par exemple). Mais la réglementation interdit toute assistance au-delà de 25 km/h. Autrement dit, un vélo électrique a le droit de rouler à 30 km/h (dans les zones autorisées), mais il ne doit atteindre cette vitesse qu’à la force des cuisses du cycliste !

18. Qu’est-ce qu’un speedbike ?

Un speedbike peut fournir une assistance électrique jusqu’à 45 km/h. À ce titre, il est considéré comme un cyclomoteur, pas comme un vélo électrique. Il ne peut pas emprunter les pistes cyclables et doit être immatriculé. Et le cycliste doit obligatoirement être titulaire d’un permis A, B ou AM, équipé d’un casque spécial et de gants homologués.

19. Comment débrider mon vélo électrique ?

On ne vous le dira pas, c’est interdit ! Sachez aussi que les vélos vendus équipés d’une gâchette d’accélération qui vous dispense de pédaler sont interdits sur la voie publique (leur utilisation est officiellement réservée aux terrains privés).

 L’avenir 

20. À quoi ressemblera le vélo électrique de demain ?

Le vélo électrique évolue vite. Déjà, les batteries logées sous le porte-bagages cèdent progressivement la place à celles placées sur ou dans le cadre. Aujourd’hui, on voit de plus en plus de courroies en carbone remplacer la chaîne. Elles ne nécessitent aucun entretien (pas de dégraissage, pas de lubrification !) et sont résistantes. Elles ne peuvent toutefois fonctionner qu’avec un système de vitesses logé dans le moyeu de la roue (à la place de la bonne vieille cassette fixée sur le côté droit de la roue arrière). Apparaissent aussi des moteurs qui gèrent eux-mêmes les passages de vitesses : le cycliste n’a plus rien à faire. Enviolo propose une technologie déployée sur quelques modèles haut de gamme (une nouvelle version du J All de Moustache ou le O2Feel iSwan City Boost 8.1). En sortant son propre vélo à vitesses continues et automatiques, le LD 920 E, que nous avons pris en main et testé en laboratoire, Decathlon a indéniablement donné un signal au marché.

21. C’est quoi, un vélo connecté ?

Plusieurs fabricants comme Cowboy, Angell ou VanMoof (qui a récemment connu quelques déboires) proposent des vélos électriques connectés qui fonctionnent de pair avec une application mobile installée sur un smartphone. Elle permet de consulter le niveau de charge de la batterie, les kilomètres parcourus, affiche le trajet et offre en général une fonction de verrouillage du vélo pour éviter les vols.

Bosch eBikes, premier fournisseur de moteurs et de batteries, commercialise depuis quelques années un système qui connecte les vélos équipés à l’application eBike Flow. Grâce à la connexion Internet du smartphone, elle transmet au vélo toutes les mises à jour disponibles, qu’il s’agisse de nouvelles fonctions ou de mises à jour opérationnelles pour le moteur ou la batterie. Habituellement, ces opérations doivent être réalisées régulièrement par un professionnel, qui les facture entre 20 et 30 €. L’appli Flow intègre aussi une protection antivol avec les fonctions eBike Lock (verrouillage du vélo) et eBike Alarm (localisation du vélo en cas de vol). Mais pour en profiter, il est indispensable de souscrire au service Flow+, gratuit pendant 12 mois puis facturé 4,99 €/mois ou 39,99 €/an.

Camille Gruhier

Camille Gruhier

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